AGENCE G
Le mot de la fin : Rap(é)
On savait l’ANJ (Autorité nationale des jeux, ex-Arjel) agacée par le ciblage communautaire dont sont victimes les jeunes des quartiers populaires à travers certaines publicités pour les paris sportifs. Après avoir mis en garde certains opérateurs, l’autorité présidée par Isabelle Falque-Pierrotin, a lancé, à quelques jours du mondial de football, sa première campagne, intitulée T’as vu, t’as perdu, dont le but est : « de ne pas diaboliser les paris sportifs, mais de porter auprès des jeunes, en adoptant leurs codes, un message d’alerte sur les risques du jeu excessif, quand la pratique des paris sportifs bascule dans le hors-jeu. »
Sans parler de la forme, qui en voulant reprendre les codes des banlieues les caricature à l’extrême (on en vient même à croire qu’il s’agit d’une parodie en voyant le clip de rap que vous pouvez visionner en cliquant ici https://www.youtube.com/watch?v=stnid05otVE ), on est en droit de s’interroger sur le fond, tellement l’image du pari renvoyée est mauvaise. Donner à ce point l’impression d’être anti-jeu d’argent, n’est-ce pas aller un peu loin pour l’ANJ ? Notre punchline du soir : « L’ANJ a voulu raper son message, mais c’est son message qui est rapé. » *
* Ce punchline est un très modeste hommage au meilleur spécialiste du rap français, le mythique Sear, à qui l’on doit cette phrase restée à tout jamais : « Le problème du rap américain, c’est qu’on ne comprend pas les paroles ; le problème du rap français, c’est qu’on les comprend. »
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